Comore - I bianchi camaleonti

Tanto tempo fa i camaleonti erano tutti bianchi e non cambiavano mai il colore della pelle e se ne stavano tutto il giorno a girovagare da un ramo all’altro nel folto delle belle foreste... e ingrassavano anche bene e i loro occhi non si muovevano come oggi, in ogni direzione.

Ma un bel giorno, anzi un brutto giorno per i camaleonti, arrivarono sulle isole Comore, dalla grande Africa, i falchi e altri loro cugini rapaci, che dall’alto del cielo li vedevano subito, così bianchi e candidi tra il fogliame verde, rosso e grigio e se li mangiavano!

"Che cosa possiamo fare per difenderci?" chiese a tutti i camaleonti riuniti Rirì. Il più vecchio tra loro.

"Protestiamo con grande voce!" disse uno.

"Impariamo a nuotare e andiamo via delle isole, la dove non ci sono i falchi" disse un altro.

"Andiamo a nasconderci sotto terra" fece un terzo.

"Cerchiamo di vederli noi, i rapaci, prima che loro ci vedano e scappiamo" fece un altro ancora.

Questa ultima idea piacque a tutti e quindi cominciarono ad esercitare gli occhi per rotearli il più possibile in ogni direzione e vedere i falchi da qualunque parte arrivassero!

Ma l’esperimento non funzionò per nulla perché i rapaci erano velocissimi e i camaleonti lentissimi nel fuggire, anzi la cosa li spaventò di piu’ perché li vedevano arrivare già da lontano, ma poi potevano fare poco... e di nuovo finirono ghermiti dai falchi.

Al vecchio camaleonte, non era però sfuggita una cosa e cioè, quando i bianchi camaleonti stavano sugli alberi chiari campavano di più ed erano meno aggrediti. Ma non potevano stare sempre e tutti li, erano troppi e il cibo, di insetti e ragni e formiche finiva presto; inoltre nella sua lunga vita (era infatti il più bianco di tutti essendo anziano) aveva spesso udito il lamento degli alberi:

"Uffa! - diceva la verde vaniglia - che grande prurito mi danno gli insetti tutte le volte che faccio i miei profumati frutti, vengono su di me a succhiarli, insetti in grande numero e con le ali e le zampette mi fanno il solletico!".

"E per me è la stessa cosa - brontolava il folto mango - in giugno e luglio, carico di fiori non dormo più né giorno né notte e rischio di morire di sonno tanto è grande il tormento di insetti, api e farfalle che vengono su di me!".

"E io? - fece il multicolore eucalipto - ho le formiche addosso tutto l’anno, addirittura fanno il nido tra i miei rami e le mie radici, non ne posso più, mi gratto di continuo!".

"Io - fece il grande baobab - non so proprio come mandarli via, a volte mollo giù prima del tempo i miei grossi e duri frutti per schiacciare qualche insetto, ...ma è ben poco".

Rirì, ripensando a questi lamenti ebbe allora una grande idea, la più grande della sua vita!

Andò dall’albero di mango e gli disse:
"Ciao Mango! ...mi daresti un po’ del tuo colore da attaccare alla pelle mia e dei miei fratelli?".

"Non so - rispose il mango - fammi pensare e torna domani!".

Poi Rirì andò dal verde rampicante di vaniglia: "Ciao Vaniglia! ...Mi daresti un po’ del tuo colore da attaccare alla mia pelle?".

"Ci devo pensare - disse la Vaniglia - e devo sentire anche i tanti altri miei parenti, torna dopodomani e ti dirò".

Poi Rirì andò dal nero albero di astropheia e pose la stessa domanda.

"Rirì devo pensarci bene, torna qui fra tre giorni e ti risponderò!".

"Allora Mango - fece Rirì - cosa hai deciso?".

"Ho deciso che ti presterò il mio colore per tutto il tempo che stai sui miei rami e mi libererai dai fastidiosi insetti".

"Và bene - disse Rirì - il patto è fatto!".

"Rirì - fecero poi le vaniglia - abbiamo deciso che presteremo a te e a tutti i camaleonti il nostro colore per tutto il tempo che starete sulle nostre liane liberandoci dal prurito degli insetti, mangiandoveli".

"Và bene - fece Rirì - patto fatto!".

"Ehi tu eucalipto cosa avete deciso?".

"Abbiamo deciso che quando tu e i tuoi fratelli starete sui nostri rami liberandoci dalle tormentose formiche, pappandole, avrete in prestito, i nostri colori!".

Da quel giorno in poi i camaleonti quando stanno su un albero ne prendono il colore e sono difficilissimi da vedere così... loro ingrassano, i falchi dimagriscono un bel po’ e gli alberi non si grattano più.

Comore - Les caméléons blancs

Il y a longtemps les caméléons étaient tous blancs et ils ne changeaient jamais la couleur de leur peau, et ils flânaient tout le jour d'une branche à l'autre dans leur belles forêts… et ils engraissaient bien aussi et leurs yeux ne se remuaient pas comme aujourd'hui, dans chaque direction.

Mais un beau jour, ou mieux, un jour laid pour les caméléons, ils arrivèrent sur les îles Comores, provenant de la grande Afrique, les faucons et leur cousins rapaces, qui les pouvaient voir tout de suite du haut du ciel, étant-ils tellement blancs entre le feuillage vert, rouge et gris, et ils les mangeaient!

"Qu'est-ce que nous pouvons faire pour nous défendre?" demanda Riri, le plus vieux entre eux, à tous les caméléons réunis.

"Protestons avec grande voix!" dit un.

"Apprenons à nager et allons-nous en des îles, là où il y n'a pas de faucons" dit un autre.

"Cachons nous dessous de la terre" fit un troisième.

"Cherchons de les voir, les rapaces, avant qu'ils nous voient, et fuyions" fit une autre encore.

Cette dernière idée plut à tous et ils commencèrent ensuite à exercer les yeux afin de les tournoyer le plus possible en chaque direction, et voir les faucons de n'importe quel partie ils arrivassent!

Mais l'essai ne fonctionna guère parce que les rapaces étaient très rapides et les caméléons très lents dans leur fuite, et ça les effraya encore plus parce qu'ils les voyaient arriver déjà de loin, mais ensuite ils pouvaient faire peu du tout... et ils finirent de nouveau saisi par les faucons.

Cependant le vieux caméléon s’était aperçu d’une chose: quand les caméléons blancs restaient sur les arbres clairs ils vivaient plus de temps, et ils étaient attaqués moins de fois. Mais ils ne pouvaient pas rester tous et toujours là, ils étaient trop et leur nourriture d'insectes, d’araignées et de fourmis finissait bientôt; en outre dans sa longue vie (il était en effet le plus blanc de tous en étant âgé), il avait souvent entendu la plainte des arbres:

"Quelle barbe! - disait la vanille verte - quelle grande démangeaison que me donnent les insectes toutes les fois que je fais mes fruits parfumés: ils viennent sur moi à les sucer, nombreux insectes avec ailes et pattes qui me chatouillent!".

"Et pour moi c'est la même chose - grommelait la mangue touffue – aux mois de juin et juillet, quad je suis chargée de fleurs, je ne dors plus ni jour ni nuit, et je risque de mourir de sommeil à cause du grand tourment d'insectes, abeilles et papillons qui viennent sur moi!".

"Et moi? - fit l'eucalyptus multicolore - j’ai des fourmis sur moi toute l’année, elle font même leur nid entre mes branches et mes racines, je n'en peux plus, je me gratte tout le temps!".

"Moi - fit le grand baobab - je ne sais justement pas comment les chasser, parfois je laisse tomber mes fruits gros et durs avant pour écraser quelques insectes, ...mais ça c’est bien peu".

Riri, en repensant à ces plaintes, il eut une grande idée, la plus grande de sa vie!

Il alla chez l'arbre de mangue et il lui dit: "Salut Mangue! ...est-ce que tu me donnerais un peu de ta couleur pour l’attacher à ma peau et à celle de mes frères?".

"Je ne sais pas - répondit la mangue - laisse-moi y penser et reviens demain!".

Puis Riri alla chez la plante verte grimpante de vanille: "Salut Vanille! ...Est-ce que tu me donnerais un peu de ta couleur pour l’attacher à ma peau?".

"J’y dois penser - dit la Vanille - et je dois parler aussi avec mes nombreux parents. Revient après-demain et je te dirai".

Puis Rirì alla chez l'arbre noir de l’astropheia et posa la même question.

"Riri, j’y dois penser bien, reviens ici dans trois jours et je te répondrai!".

"Alors Mangue - fit Riri - qu'est-ce que tu as décidé?".

"J'ai décidé que je te prêterai ma couleur pour tout le temps que tu resteras sur mes branches et tu me libéreras des fastidieux insectes".

"Ça va - dit Riri - le pacte est fait!".

"Riri - dirent ensuite les vanilles - nous avons décidé que nous te prêterons à toi et à tous les caméléons notre couleur pendant tout le temps que vous resterez sur nos lianes, en nous libérant de la démangeaison des insectes, en vous les mangeant".

"C’est bien - fit Riri - pacte fait!".

"Halo eucalyptus, qu’est-ce que vous avez décidé?".

"Nous avons décidé que quand toi et tes frères resterez sur nos branches en nous libérant des fourmis torturantes, en les bouffant, nous vous prêterons nos couleurs!".

Depuis ce jour là les caméléons, quand ils restent sur un arbre, ils en prennent la couleur, et c’est très difficile de les voir, ainsi... ils engraissent, les faucons maigrissent beaucoup et les arbres ne se grattent plus.